In seinem Entscheid vom 23. Mai 2013 in der Sache Etivaz zitiert das Bundesgericht den Cour civile du Tribunal cantonal du canton de Vaud (E. 5.2): „En effet, le consommateur est généralement attaché à une ou des sortes de fromage, dont il connaît et recherche la saveur particulière ou les propriétés culinaires spécifiques. Il ne se contentera ainsi pas d’un quelconque fromage à pâte dure bénéficiant d’une AOC mais s’orientera exclusivement vers la sorte de fromage à laquelle il est habitué et qu’il souhaite spécifiquement consommer. Autrement dit, l’amateur de fromage cherche, selon les cas, à acheter du Gruyère ou de l’Emmental ou encore de l’Etivaz. On ne peut concevoir qu’on lui vende, indifféremment, n’importe quel fromage à pâte dure, ou que l’un de ces fromages soit librement substituable à l’autre. A cela s’ajoute que l’AOC évoque pour le consommateur une consommation responsable, respectueuse des traditions et mettant en valeur les produits du terroir. Par conséquent, du point de vue du consommateur, les différentes sortes de fromage à pâte dure protégées par une AOC ne sont pas substituables.“
Somit ist jeder Käse mit AOC-Bezeichnung ein separater relevanter Markt. Wie das Zivilgericht erklärt, kann man dem Konsumenten nicht jeden Käse andrehen, sondern er sucht, je nachdem, eine ganz gewisse Marke. Nach dieser Logik ist jede Marke ein separater relevanter Markt, ja erfolgreiche Produktdifferenzierung (die Bezeichnung AOC soll nichts anderes als das Produkt sichtbar differenzieren) begründet geradezu einen eigenen kartellrechtlich relevanten Markt. BMW, Mercedes, Audi, Nikon, Sony, Canon, etc. sind alles separate relevante Märkte. Die Weko kann aufatmen: Vertikale Vereinbarungen müssen nicht mehr mühsam als erhebliche Wettbewerbsbeeinträchtigungen konstruiert werden, fortan können alle diese Tatbestände unter dem Titel „Missbrauch einer marktbeherrschenden Stellung“ erfasst werden und die Hochpreisproblematik kriegt man mit der Bestimmung „unangemessene Preise“ (Art. 7 Abs. 2 Bst. c KG) in den Griff, denn einer umfassenden Preisregulierung steht nun nichts mehr entgegen.
Diese Marktabgrenzung sei nicht rechtsgenüglich nachgewiesen, rügt freilich das Bundesgericht (E.5.3): „En particulier, il n’est pas établi que la commercialisation sous une appellation protégée permette effectivement d’obtenir un « meilleur prix », comme la Cour l’a retenu, ni qu’une semblable commercialisation assure effectivement un revenu net plus important aux producteurs (…) Seule une étude de l’élasticité croisée des prix de ces deux appellations, étude qui n’a pas été exécutée, permettrait d’exclure que le « Gruyère » soit substituable à « L’Etivaz ».“ Es fehle somit am Nachweis, dass die Bezeichnung AOC tatsächlich Reputation und damit Produktdifferenzierung begründe. Ouff, noch gerade mal gut gegangen, denkt man da!
Weit gefehlt (E.5.5): „Dans la délimitation du marché matériellement déterminant, il s’impose de prendre en considération la nature de l’appellation d’origine protégée, soit un instrument de la lutte économique entre concurrents, créé, géré et soutenu par la Confédération dans le but de stimuler l’écoulement de produits agricoles. Là où un concurrent se prétend illicitement empêché d’accéder à une appellation, le marché déterminant est nécessairement restreint à celui, réel ou supposé, de l’appellation en cause.“ Ob die Bezeichnung AOC tatsächlich eine Produktdifferenzierung erlaubt, spielt somit gar keine Rolle. Entscheidend ist alleine diese Absicht. Damit geht das Bundesgericht eigentlich noch weiter als das Zivilgericht und erklärt das Gütesiegel AOC „L’Etivaz“ zur Essential Facility (E.5.5: „Le demandeur a le droit d’exercer la concurrence avec l’appellation « L’Etivaz » s’il croit y avoir un intérêt et que, pour sa production, il se conforme au cahier des charges„).
Tröstlich vielleicht, dass das Bundesgericht von einem „contexte juridique spécifique“ spricht (E.5.5), nämlich vom im Landwirtschaftsgesetz und in der separaten Verordnung geregelten Schutz von Ursprungsbezeichnungen (AOC), und dass nun nicht jeder Versuch zur Produktdifferenzierung zur Begründung eines separaten relevanten Marktes ausreichen dürfte. Störend bleibt trotzdem, dass das Kartellrecht (auch noch) als Türöffner zu dieser AOC-„Essential Facility“ herhalten muss. Wenn’s denn sein muss, wäre weit besser eine Regelung in der erwähnten Verordnung.